Histoire et culture



L'Histoire de SEGUR...

     SEGUR...Petit village Corrézien, comme tombé du ciel, plus que 
pittoresque,tout fabriqué en pierres anciennes, au creux d'une douce 
vallée où coule l'Auvézère - ou Haut Vézère - Cette petite rivière,
parfois capricieuse, enserre dans une de ses boucles le piton rocheux
où se niche le vieux château. Maisons et demeures de caractère se
blotissent avec grâce au pied de l'édifice, conférant à l'ensemble
un charme subtil doublé d'une indicible magie.chateau_18
       
 LE CHÂTEAU de SEGUR 
 vue par un artiste
 du XVIIIème siècle


          
 


   LE CHÂTEAU de SEGUR 
      aujourd'hui 

segur_2008

"SEGUR"...lieu sûr, sécuritas,
sécurus toute l'étymologie s'y
retrouve dans l'expression
familière et patoisante...
"Qué plo ségur"...


SEGUR, lieu sûr, lieu protégé et
défendu. En effet il semble que,
tès tôt,dès le VIIIème siècle,
sur le lieu se soit établie une
défense, voire une place forte,
construite avec du bois et des
rochers.

Le premier château édifié au 9ème siècle,
vit naître les premiers vicomtes de Limoges...

  Au temps de Charlemagne le Limousin était un vaste comté dont l'administrateur,
le comte, désigné par le souverain, résidait à Limoges. A partir du milieu du IXe
siècle, les comtes s'éloignèrent du Limousin pour aller résider à Toulouse, Clermont
ou Poitiers. C'est à ce moment que, territoires et juridictions furent confiés à leurs
représentants les vice-comtes, autrement dit les vicomtes.
  Il y eu donc ainsi, désormais, un vicomte de Limoges auquel on ne confia pas la
totalité du territoire. Le Limousin fut partagé entre un certain nombre d'autres
vicomtes implantés chacun sur un éperon naturellement fortifié. Par exemple, pour le
Bas Limousin, un vicomte fut installé à SEGUR, un autre à Comborn et un autre à Tulle.
  Au moyen-âge, le Limousin compta quatre vicomtés illustres; SEGUR, COMBORN, VENTADOUR,
TURENNE...et résonnent encore le chant des troubadours.

SEGUR à la fin du XIXème siècle
Ségur_19ème
Au IXème siècle, Eudes, Duc d'Aquitaine,aurait établi Foucher (Fulchérius)
vicomte de LIMOGES et de SEGUR. Pour faire face aux invasions des Normands,
hommes venus des rivages de Suède de Norvège ou du Danemark,Foucher aurait
dirigé les travaux de fortification du château de SEGUR et commandé la défense.
    
La première maison vicomtale remonterait à 876 avec Eudebert et Foucher.

  A la fin du Xème siècle le mariage de Guy 1er fils du vicomte de Limoges,
avec sa cousine Emma fille d'Hadémar vicomte de SEGUR, réalisa pour des siècles
la fusion entre les deux vicomtés et fit du château de SEGUR l'une des
forteresses majeures du Limousin.
  Bien que SEGUR n'est jamais été la capitale de la vicomté, il est indéniable
que les vicomtes y ont souvent résidé. Très rapidement ils y ont installé des
familles de chevaliers vassaux ainsi qu'un certain nombre d'officiers chargés
de rendre la justice et d'administrer en leur nom la châtellenie. Ces vassaux
seront chargés pendant plusieurs décénnies de la publication des édits royaux,
de la perception des impôts et de la justice.

  Au XIIème siècle les vicomtes de Limoges deviennent pour un certain temps
vassaux de la couronne d'Angleterre lorsque, Henri Plantagenet en devient
détenteur. C'est en 1177 que, pour reprendre SEGUR aux Anglais, un certain
Lothar aurait détruit le château sur l'ordre de Raymaond II vicomte de Turenne.
  Richard Coeur de Lion, fils de Henri Plantagenet et d'Aliènor d'Aquitaine,
devenu roi d'Angleterre trouve la mort à Chalus en 1199.

  Marie, fille de Guy VI, épouse Arthus de Bretagne en 1275. Cette alliance
rattache la vicomté de SEGUR au duché de Bretagne et cela pour deux siècles.

  Durant la guerre de cent ans SEGUR subit la domination Anglaise.fac_ch_1890
  SEGUR à la fin
  du XIXème siècleRue_Seg_19ème 
 

 
 







Dans la première moitié du XVème siècle, le vicomte
Jean de Bretagne dit "de l'Aigle", célèbre capitaine
au service du roi de France, est nommé lieutenant
-général en Limousin par le roi charles VII.
Vicomte de Limoges, il songea à faire de SEGUR
le siège général de sa justice d'appel. Il décède
en 1452. Sa femme, Marguerite de Chauvigny, s'éteint
en 1473. Elle est inhumée dans la chapelle du château
de SEGUR.

  C'est au château de SEGUR que fut célébré le mariage de la
dernière héritière des vicomtes, Françoise de Bretagne, avec
Alain d'Albret. L'un de leurs 8 enfants, Jean d'Albret, vit
le jour à SEGUR; Il deviendra le 1er roi de Navarre. Jean fut
l'aïeul de Jeanne d'Albret mère de Henri de Bourbon qui deviendra Henri IV.
  
  La vicomté de SEGUR / Limoges fut réunie à la couronne de France par le roi
Henri IV qui fut le dernier vicomte de SEGUR.

  Ce qui donna "éclat" et renom à SEGUR fut bien la cour des appeaux, cette
institution dont la ville fut légitimement fière et qui fonctionna du XVe siècle
jusqu'en 1750.

SEGUR Quartier Saint Laurent
au XIXème siècle

vue_pont_st_laurent    
 
 
 Il existait de tout temps à Ségur une justice
 seigneuriale de 1er degré : justice ordinaire
 dont on trouve trace dans de nombreux écrits.
 C'est probablement Alain d'Albret qui s'efforça
 de restaurer l'autorité vicomtale. il élut
 domicile à Ségur de 1468 à 1522 et obtint du roi
 le privilège d'établir en ce lieu une cour d'appel
 de justice intervenant, comme son nom l'indique,
 entre les justices seigneuriales ordinaires et le parlement Royal de Paris.

  Tout recours contre une décision de justice prise dans l'une des 150 juridictions
seigneuriales du comté de Périgueux et de la vicomté de Limoges devait être débattu
devant la Cour des  Appeaux de SEGUR avant d'être éventuellement porté devant le
parlement royal. SEGUR connut dès lors une animation fébrile avec l'afflux de
magistrats, plaignants et plaideurs, qui logeaient à demeure ou temporairement dans
les maisons et hôtels du bourg. Ainsi s'explique cette grande vague de constructions
de demeures de qualité, relativement nombreuses, dont quelques unes subsistent encore
de nos jours. La plupart de ces demeures, desservies par d?élégants escaliers à vis
en pierre du pays, possèdent de magnifiques pièces agrémentées de cheminées
monumentales. 
  Cette cour fonctionna jusqu'en janvier 1750 date à laquelle un édit royal y mit
un terme au profit d'une sénéchaussée à Saint-Yrieix.
 La Cour se réunissait dans une bâtiment, aujourd'hui disparu, qui se situait sur le
champ de foire pas très loin du pont Notre-Dame. Soumis parfois aux caprices de la
rivière, la cour devait trouver refuge dans des maisons avoisinantes. 

 SEGUR par la suite a traversé la période révolutionnaire sans à-coups majeurs comme bien
d'autres cités limousines. Néanmoins, on retiendra la destruction des titres féodaux, que
l?on  brûla en 1793 sur le champ de foire.

  En 1795 le château,qui appartenait aux Hautefort, fut acheté
pour 30 francs par un certain Gabriel Dumas Lavareille qui, 
après avoir été fermier de la famille et administrateur du haras
royal de Pompadour, était devenu maire de SEGUR.
Segur_1990










SEGUR
de nos jours 
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       SEGUR EN IMAGES







 

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